Les chevaux observent, impassibles, ce petit groupe qui au rythme d’un tango argentin, les yeux fermés, court, s’arrête, ondule et se déhanche dans une danse singulière. « Il faut sentir le fil qui part de votre nombril et qui vous connecte avec tout le groupe. » Les paroles continues d’Indira Chowdhury entraînent des femmes dans un flot de mouvements et les invitent à prendre conscience de leurs articulations, tout en respirant en profondeur. Au fur et à mesure, les participantes gagnent en assurance. Suffisamment pour entrer en interaction avec le cheval afin de construire une approche relationnelle.
« J’ai l’impression d’être davantage dans mon corps », sourit Waris. C’est la sixième fois que la jeune femme de 24 ans se déplace jusqu’aux Écuries de Mortefontaine. Un immense havre de paix à quarante minutes de Paris qui s’étend sur 4 000 m2 de verdure, au cœur du parc naturel régional de l’Oise, labellisé FFE « bien-être animal ». C’est ce lieu qu’a choisi Indira pour développer ses ateliers, qui mêlent danse-thérapie et médiation équine à destination des femmes victimes de violences sexuelles et sexistes.
En 2023, la danseuse de flamenco, passionnée…