Le mercredi 14 mai 2025, François Bayrou a été auditionné dans le cadre de l’affaire Bétharram. Mais pour Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire, aurait “menti à l’Assemblée nationale”.
Le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire, a estimé jeudi au lendemain de l’audition très tendue de François Bayrou sur l’affaire Bétharram que ce dernier avait reconnu avoir “menti” en février lorsqu’il a été interrogé pour la première fois à l’Assemblée sur sa connaissance des faits dans les années 1990.
“Une stratégie de digression, de confusion”
“François Bayrou, grâce au serment, reconnaît enfin que ses déclarations devant les députés, devant les victimes ces derniers mois, étaient mensongères, étaient fausses, étaient inexactes”, a déclaré Paul Vannier sur franceinfo.
“Il avait aussi une stratégie de digression, de confusion, où il a accumulé un certain nombre d’éléments, il faudra, après ces 5 h 30, prendre le temps de les regarder un par un”, a expliqué le député, retenant “un enseignement important : oui, François Bayrou a menti à l’Assemblée nationale”.
Tout en dénonçant une commission d’enquête “pas totalement objective” et un corapporteur désireux de “nourrir un procès en scandale” pour “abattre le gouvernement”, François Bayrou, qui était ministre de l’Éducation quand une première plainte a été déposée il y a près de 30 ans, a assuré sous serment n’avoir “pas eu d’autre information” que “par la presse”.
Manuel Bompard s’insurge
Il avait été interpellé le 11 février par Paul Vannier lui-même, lors des questions au gouvernement, sur sa connaissance des faits à l’époque et avait répondu n’avoir “jamais été informé” des agressions sexuelles à Bétharram, établissement situé près de sa ville, Pau, et où plusieurs de ses enfants ont été scolarisés.
“Peut-on accepter un Premier ministre qui ment devant les députés quand ils exercent leur prérogative constitutionnelle de contrôle de l’action du gouvernement ?”, a interrogé le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard sur X.
Devant la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires, François Bayrou a usé d’une stratégie de diversion particulièrement détestable sur un sujet aussi grave.
Plutôt que de répondre clairement et précisément aux questions des rapporteurs, il a…
— Manuel Bompard (@mbompard) May 15, 2025
“Pour nous, la réponse est non !”, a-t-il conclu.