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De « Ratkiller » à « Épées de fer » : comment sont choisis les noms des opérations militaires ?

LeDepute by LeDepute
1 year ago
in Politique
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De « Ratkiller » à « Épées de fer » : comment sont choisis les noms des opérations militaires ?
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Remark sont trouvés les noms des opérations militaires ? Napoléon avait sobrement baptisé « Campagne de Russie » son offensive sur Moscou. Adolf Hitler, au second d’attaquer l’Union soviétique, a choisi le nom d’opération « Barbarossa », en hommage à un empereur germanique.

Plus récemment, le Hamas a baptisé son attaque du 7 octobre sous le nom de « Déluge d’Al-Aqsa », en référence à la mosquée de Jérusalem. Le gouvernement israélien lui a répondu avec l’opération « Épées de fer », dont le nom a été choisi par l’armée.

Selon « The Occasions of Israël », le premier ministre Benyamin Netanyahou aurait regretté cette appellation, lui préférant le nom de « Guerre de Gaza », ou même de « Guerre de la Genèse », ce qui donne une tout autre idée de ce qui se joue au Proche-Orient. Automotive le choix des titres des opérations militaires ne doit rien au hasard, et sert des buts opérationnels, politiques et communicationnels.

Le général William McClain, autrefois chargé des affaires publiques pour l’armée américaine, affirme même que « la notion d’une opération peut être aussi importante pour son succès que son exécution ». Et l’professional en communication internationale Ray Eldon Hiebert, décédé cet été, considérait que « l’utilisation des mots est aussi capitale que celle des balles et des bombes. Pour remporter une guerre, il ne faut plus seulement vaincre sur le champ de bataille, mais aussi dans les esprits ».

L’invasion du Panama en 1989 prend le nom de « Juste trigger »

Les États-Unis s’y emploient avec constance après avoir retenu la leçon d’une grossière erreur. En 1951, ils baptisent « Ratkiller » (tueur de rats) une de leurs opérations en Corée, ce qui constitue aujourd’hui l’exemple même de ce que l’état-major américain ne veut plus faire. L’idée est de prétendre incarner la justice et la paix, non pas l’agresseur et celui qui déshumanise l’adversaire.

Ainsi, en 1989, l’invasion du Panama prend le nom de « Juste trigger ». En 1994, l’intervention à Haïti est estampillée « Uphold Democracy » (soutenir la démocratie). Et en 2001, la guerre en Afghanistan est un temps appelée « Infinite Justice » (justice sans limites), avant d’être renommée « Enduring Freedom » (liberté immuable), dont le titre est jugé plus efficace et mesuré. Quant à la célèbre opération « Tempête du désert » de 1991 en Irak, elle cherchait à porter l’idée de rapidité et de faible risque pour les civils, le désert étant a priori un endroit peu habité.

« Quels que soient les objectifs réels, la décision doit être publiquement légitimée et défendue, et donc apparaître comme vertueuse. »

Guillaume Ancel, ancien officier militaire français

« Ce qu’il faut aussi comprendre concernant les noms utilisés par les Américains, c’est qu’il leur est inconceivable de déclencher un conflit sans débat parlementaire. Ils sont dans une communication politique à utilization externe, devant le monde et la communauté internationale, mais aussi à utilization interne », explique Guillaume Ancel. L’ancien officier militaire français souligne que les dirigeants états-uniens, « au second d’engager des milliers de soldats sur le terrain, avec potentiellement plusieurs milliards de {dollars} de price range, doivent expliquer à leur propre société que c’est indispensable. Quels que soient les objectifs réels, la décision doit être publiquement légitimée et défendue, et donc apparaître comme vertueuse ».

Quant aux opérations de l’Otan, parfois lancées sans l’aval de l’ONU, elles se démarquent dans leurs appellations par une volonté de jouer la carte de l’union et de la coopération. « Joint Guard » (garde commune) en Bosnie en 1996, « Allied Power » (drive alliée) au Kosovo en 1999 ou encore « Unified Protector » (safety commune) en Libye en 2011 utilisent toutes le vocable de la « coalition » entre « partenaires », alors même que l’Otan est avant tout un outil au service des États-Unis.

Les opérations menées par l’Union européenne pourraient de leur côté laisser penser qu’elle revendique une sorte d’héritage romain. « Concordia », « Proxima », « Artemis », « Atalanta » renvoient toutes au monde latin. « Il y a surtout un facet pratique dans ces choix, qui visent à éviter tout problème de traduction. Un mot distinctive, que tout le monde comprend, permet d’unifier un projet militaire sans le décliner dans une vingtaine de langues », mesure Guillaume Ancel.

« Hirondelle », « Mouette », « Serval » : une ménagerie française

Et la France dans tout ça ? Remark sont choisis les noms de ses opérations militaires et à quelles fins ? Durant la guerre d’Indochine, l’intervention « Castor » visait à s’emparer de la cuvette de Dien Bien Phu. Depuis, les noms d’animaux sont très souvent utilisés. « Bison » au Tchad en 1971, puis « Barracuda » en Centrafrique en 1978. Deux animaux qui peuvent sembler agressifs. Cela n’a pas duré. La participation de la France à la guerre du Golfe en 1991 prend le nom d’opération « Daguet », un petit cervidé.

Il y a aussi eu « Hirondelle », « Mouette », « Tacaud », et plus récemment « Serval », en 2013 au Mali, du nom d’un félin gracile, suivi par « Barkhane » au Sahel, du nom d’une dune, ou encore « Sangaris » en Centrafrique, qui n’est autre qu’un papillon rouge native. « Il y a la volonté manifeste de trouver un nom qui n’est porteur d’aucun sens particulier. En France, l’utilization c’est de chercher l’appellation la plus neutre potential. Y compris quand il s’agit de bombarder, on ne veut provoquer aucun débat public, aucune interrogation, aucune polémique », notice Guillaume Ancel.

Or, l’historien Michel Goya a calculé que depuis la fin de la guerre d’Algérie, la France a participé à 32 guerres, sans forcément le dire. « Et sans approbation systématique du Parlement. D’un level de vue démocratique, c’est très gênant. L’Élysée a la predominant, avec la volonté de ne pas trop assumer que l’on implique un outil militaire dans des opérations parfois très lourdes et longues, qui peuvent tenir de la guerre, sans que ne soient évoqués les buts, les coûts et les risques. Le choix du nom des opérations va dans ce sens. On euphémise. Le paroxysme de cette façon de procéder, c’est l’opération ”Turquoise” au Rwanda, en 1994. Une couleur comme celle-là, ça n’évoque rien à personne, cela élude les enjeux », ajoute l’ancien militaire.

La France n’a du reste pas le monopole de cette politique. La Russie qualifie officiellement d’« opération militaire spéciale » la guerre bien véritable qu’elle a lancée en Ukraine. Et Israël avait baptisé « Pluies d’été » son opération militaire sur Gaza en 2006. La guerre serait presque poétique et anodine, si on ne laissait en parler que ceux qui la font…

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Tags: choisisCommentdesÉpéesferLesmilitairesnomsopérationsRatkillersont
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