Si le texte sur les soins palliatifs a quasiment fait l’unanimité, celui sur la création d’un droit à l’aide à mourir a plus largement divisé. Revue de détails, parfois surprenants.
Soins palliatifs et droit à l’aide à mourir : ce mardi 27 mai, les députés ont voté ces deux textes. Le premier a recueilli une quasi-unanimité : 560 voix pour et 3 abstentions. Le second a été adopté par 305 voix. 199 élus ont voté contre, 57 se sont abstenus. On voit que la question a divisé, parfois au-delà des clivages politiques traditionnels.
Liberté de vote
C’est pourquoi, en raison du caractère particulier d’un tel texte, où les convictions et vécus personnels jouent un rôle essentiel dans le choix du vote, chaque groupe avait laissé la liberté de vote à ses membres.
Ainsi, si une écrasante majorité de députés de gauche ont voté en faveur du texte, une élue écologiste, quatre socialistes et un communiste s’y sont opposés. Une députée LFI aussi, Sophie Chirikou. Selon Libération, elle a expliqué à l’Assemblée qu’elle avait voulu “s’abstenir volontairement”.
Le bloc central divisé
Les élus du bloc central ont été nettement plus divisés. Chez les macronistes et alliés, ainsi qu’au MoDem, peu ou prou, ce sont deux tiers des troupes ont voté pour la proposition de loi, et un tiers contre : soit 64 sur 89 chez les premiers, 20 sur 36 dans le parti de François Bayrou qui se serait abstenu s’il avait dû voter avait-il confié mardi.
Dans ce camp-là, les Aveyronnais du groupe Ensemble pour la République, Stéphane Mazars et Jean-François Rousset, eux, ont voté pour. À Horizons, on est sur du 50/50 (14 pour, 13 contre).
Aurélien Pradié vote contre
Par contre, du côté des Républicains, 34 parlementaires sur 49 ont rejeté le texte. Chez les ciottistes, ils sont 100 % à l’avoir fait. Signalons aussi qu’Aurélien Pradié, encarté LR mais qui siège à l’Assemblée chez les non-inscrits a voté contre.
Reste le RN, où, plus de vingt d’entre eux (19 pour, dont le Gardois Yoann Gillet), trois abstentions (dont l’Audois Frédéric Falcon, et l’Héraultaise Stéphanie Galzy) ne se sont pas opposés au texte. Preuve supplémentaire de son caractère particulier.
Pourquoi Jean-Louis Roumégas n’a pas voté
Une curiosité dans l’Hérault, qui a pu interpeller, quand on a constaté que l’écologiste Jean-Louis Roumégas n’avait pas participé au vote.
Contacté, il nous a assuré qu’il n’avait pas pu voter car “malade”. Mais il nous a confirmé ce qu’il avait déjà indiqué en tout début de semaine à Midi Libre, que s’il avait été en capacité de voter, il se serait prononcé “pour le texte”.