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Bombe écologique ; Bombe sanitaire – La chronique de Patrick Le Hyaric – 10 juin 2025

LeDepute by LeDepute
1 week ago
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Bombe écologique ; Bombe sanitaire – La chronique de Patrick Le Hyaric – 10 juin 2025
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Un puissant courant mondial a entrepris de démolir les éléments du droit à l’environnement bâti ces dernières années dans les conférences mondiales, au sein des institutions européennes et dans plusieurs actes législatifs de notre République.

Ainsi, l’Union européenne déconstruit une à une les briques du pacte vert européen. Depuis quelques semaines, une frénésie anti-écologiste agite les bancs du Parlement et des cercles gouvernementaux qui répondent aux exigences de grandes firmes capitalistes.

Des pesticides interdits sont réautorisés sous les rires gras des firmes agrochimiques. La loi visant à préserver les sols contre l’artificialisation se meurt sous les lourdes chenilles des bulldozers qui défoncent la terre pour construire l’autoroute 69 et des pelleteuses qui creusent des trous, aussi gros que la voracité des promoteurs immobiliers. La prime-rénov permettant d’aider à la transition environnementale des habitations est enterrée dans le béton de l’austérité. Celle permettant d’acheter de nouvelles voitures moins polluantes est noyée dans le pétrole. La contamination massive de l’eau potable du robinet qui instille les acides trifluoroacétique (TFA) déborde d’un silence de plomb.

En laminant ainsi le droit à l’environnement, c’est un droit humain fondamental qui est ainsi bafoué : le droit à la vie en bonne santé.

Cette funeste orientation à l’œuvre est décidée en toute connaissance de cause. Elle a pour doctrine, le court-termisme qui préside à la recherche du profit le plus rapide possible et à l’accumulation du capital. Un système devenant toujours plus incompatible avec la vie humaine, animale, végétale, la qualité de l’eau et de celle des sols.

À ce stade de développement des contradictions auquel il doit faire face pour se pérenniser, le capitalisme demande aujourd’hui à ses mandataires dans les gouvernements et les parlements de détruire à la fois le droit social, le droit environnemental et le droit à la santé. C’est tout le sens de la bataille engagée contre les normes. Ils vont jusqu’à délibérément violer les principes de leur apparente « démocratie libérale ».

Une décision de justice déclare le projet de l’A69 inutile ! Qu’à cela ne tienne ! Nos démocrates en carton-pâte font immédiatement voter une loi au parlement contredisant la décision du tribunal.

Le camp présidentiel n’a aucune majorité à l’Assemblée nationale. Son gouvernement de bric et de broc ne tient que par des arrangements d’arrière-cour.

Qu’à cela ne tienne ! Dans des combinaisons parlementaires inavouables, les zones à faible émission de gaz à effet de serre sont supprimées alors que celles-ci sont expérimentées pour réduire la pollution automobile conduisant à 40 000 décès prématurés par an et fait perdre environ huit mois d’espérance de vie. On nous dit que la décision vise à tenir compte de la situation des familles les plus en difficulté qui ne peuvent pas remplacer leurs anciennes voitures. Certes ! Mais ce seront évidemment les plus pauvres qui pâtiront de cette décision car ils habitent déjà les zones les plus polluées, et sont de surcroît privés des moyens de prévention sanitaire dont ils ont besoin. La question principale est ailleurs. Quelles décisions fondamentales, le pouvoir et les combinaisons parlementaires prennent-ils pour que les pauvres soient moins pauvres, que le travail soit convenablement rémunéré et que l’accès à une voiture neuve moins polluante soit facilité et que le nombre de gros camions soit réduit au profit du fret ferroviaire ?

Après la prolongation de l’utilisation du Glyphosate, déclaré probablement cancérogène par l’Organisation mondiale de la santé, le coup de force de l’alliance des droites bariolées et de l’extrême droite pour imposer la loi dite « Duplomb » qui « vise à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » est un nouveau coup de poignard contre la santé et les paysans-travailleurs eux-mêmes. Ce n’est pas le métier d’agriculteurs qui se libère de contraintes, mais le modèle de l’agro-business sous commandement du grand capital de l’agrochimie avec la possibilité de réutiliser un pesticide néonicotinoïde interdit depuis 2020 : l’acétamipride. Cette substance est toxique pour la construction du cerveau des jeunes enfants. De Suisse, de Chine, du Japon, des États-Unis parviennent des études confirmant la présence de l’acétamipride dans le liquide céphalorachidien, celui qui baigne le cerveau et la moelle épinière. Des chercheurs japonais ont mis en évidence que des fœtus exposés même à faible dose voyaient la structure de leur cervelet altérée, allant jusqu’à des troubles moteurs à des doses plus élevées. Toutes les études confirment que l’utilisation de cette molécule détruit une multitude d’insectes, dont les abeilles en bordure des champs traités. Détruire les abeilles revient pour un paysan à se priver d’une alliée. La pollinisation diminuera et fera chuter les rendements en conséquence. Cette loi bénéficiera peut-être à une minorité de grandes exploitations agricoles, veut aussi favoriser les élevages hors-sol, le stockage de l’eau dans des méga bassines, permettra la destruction de zones humides, aura de lourdes conséquences dans les années à venir : l’utilisation de plus de pesticides, de plus de nitrates, l’épandage de plus de lisier sur des sols de plus en plus secs qui se dégraderont jusqu’à en mourir.

Il s’agit bien d’une loi anti-paysanne, anti-agronomique, lourde de conséquences pour la santé humaine, animale, comme pour celle des eaux et de la terre. Seules en profiteront les firmes chimiques et les centrales d’achat qui escomptent ainsi obtenir des prix agricoles à la ferme les plus bas possibles de telle sorte que le capital ne soit pas contraint d’augmenter les salaires et les retraites des travailleuses et travailleurs.

C’est la même orientation qui a présidé au scandale des eaux de Perrier contaminée, dans une insupportable collusion entre la multinationale Nestlé, des cabinets ministériels et l’agence régionale de santé d’Occitanie. Les eaux gazeuses de la célèbre marque de Vergèze sont polluées à cause d’excès de pesticides, de nitrates, de matières fécales dans des sols qui se dégradent. Si les travailleurs de cette importante usine avaient le pouvoir sur leur production, en lien avec les habitants, les paysans, les élus alentour, nous n’en serions sans doute pas là. Mais le capitalisme de rente y fait obstacle.

Le 2 juin dernier, la Conférence nationale des unions régionales des professionnels de santé – médecins libéraux a lancé un véritable cri d’alarme en direction des ministères de la Santé et de l’Agriculture. En cause « l’exposition au cadmium » qualifiée de « bombe sanitaire ». Ce métal lourd « cancérigène certain » est présent dans les engrais phosphatés. Il s’accumule dans les sols et contamine des aliments parmi les plus consommés comme les céréales, le pain, les pommes de terre, les pâtes. Cette néfaste substance fait d’autant plus de dégâts dans notre pays qu’elle est issue de l’importation de phosphate marocain à teneur élevée en cadmium. Elle est d’autant plus inquiétante que l’état d’imprégnation de nos sols montre que même en un siècle d’effort, le cadmium resterait présent à dose importante dans la terre de nos champs. Pourtant, 16 000 articles scientifiques documentent les ravages du cadmium responsable de l’ostéoporose ; de néphropathies, de troubles de la reproduction, de risques de cancers des reins, des poumons, des seins, de la prostate et surtout du pancréas.

Les simplistes répondront une nouvelle fois : « Il faut bien que les paysans produisent ». Jamais ne sont posées les questions fondamentales : produire quoi, comment et pour qui ? Il y a une grande différence entre une agriculture industrialisée, intégrée au capitalisme mondialisé et financiarisé produisant pour la guerre économique sur les marchés mondiaux et une agriculture paysanne visant la souveraineté et la qualité alimentaire. La première épuise les corps et la nature, malaxe les matières premières agricoles sur les chaînes du complexe agro-industriel, alimente les oligopoles des centrales d’achat et de vente qui font fluctuer les prix comme au Monopoly, enchaîne le paysan aux emprunts bancaires toute sa vie, conduit à la pénétration de la chimie dans l’alimentation sans considération humaine tout en détruisant les agricultures vivrières des pays du Sud. L’autre ouvre la possibilité d’une agriculture autonome en intrants, un réseau de plus d’un million de paysans-travailleurs produisant une alimentation de qualité, respectant la terre, l’eau, les oiseaux et les insectes, cœur battant de campagnes vivantes, assurant la sécurité et la souveraineté alimentaire tout en s’appuyant sur un droit à l’alimentation pour toutes et tous jusqu’à l’expérimentation de la sécurité sociale de l’alimentation. C’est ce qui s’expérimente déjà et ouvre les chemins d’un autre avenir. Le combat est rude.

Les bombes écologiques et les bombes sanitaires aujourd’hui dégoupillées attentent donc au droit à la vie. Celles et ceux qui prennent aujourd’hui des décisions pour d’abord soutenir l’accumulation du capital légalisent des écocides à venir, mettent en danger la santé et la vie des enfants de demain.

Pire encore : conscients de leur forfait ils mettent en cause les organismes de prévention et de mesures de la qualité de l’air, de l’eau, des sols et des organismes de recherche. Les menaces qui pèsent sur les données scientifiques sont une mise en cause directe du droit environnemental et du droit à la santé. Cela ne se passe pas qu’aux États-Unis trumpiste. C’est ici, avec la mise en cause de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, (ADEME) la mise sous tutelle de l’Office français de la biodiversité (OFB), les attaques contre l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ou encore de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE).

Le combat pour défendre la recherche scientifique, pour améliorer la santé humaine, animale, végétale, pour préserver la biodiversité et le climat, et celui d’un nouveau projet de développement humain durable et agro-écologique et pour le droit à une alimentation de qualité ne font qu’un.

Ils supposent de défendre les « communs »,  « les biens communs » donc d’inventer les chemins nouveaux d’un post-capitalisme.

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