Bruno Retailleau est attendu ce vendredi 16 mai à partir de 17h30 dans le quartier Pissevin, à Nîmes. Également candidat à la présidence du parti Les Républicains, il tiendra, à l’issue de cette visite, un meeting à la halle des sports à 19 heures. Deux heures avant l’arrivée du ministre de l’Intérieur dans ce quartier prioritaire, les forces de l’ordre étaient à pied d’œuvre.
Il doit “déambuler” afin de se faire présenter “les opérations de restauration de la sécurité du quotidien menées dans le quartier”, selon la note envoyée ce jeudi par le ministère de l’intérieur. Bruno Retailleau est attendu de pied ferme cet après-midi dans le quartier nîmois de Pissevin. Reste à savoir si cette visite donnera lieue à des annonces précises, notamment celle de la réouverture du poste de police incendié en août 2024 ou encore des moyens supplémentaires, points très attendus par les élus et les syndicats de police.
“Les CRS passent un peu plus souvent”
Le ministre de l’Intérieur a donné rendez-vous à la presse devant La Poste de ce quartier prioritaire à 17h30 pétantes mais deux heures avant la venue du représentant de l’Etat Pissevin est déjà bien quadrillé par les forces de l’ordre. Selon nos journalistes présentes sur place, les forces de police, jusqu’ici discrètes, sont désormais bien présentes. Fouilles, course-poursuite aux alentours des immeubles… on sent que l’arrivée ministérielle se rapproche.

Là, les habitants assurent que la situation reste “très difficile” depuis le drame de la mort de Fayed en août 2023. “Les CRS passent un peu plus souvent, remarque une maman. Mais je ne sors quand même pas mes enfants dans le quartier. J’ai la chance d’avoir une voiture. On va dans les parcs loin d’ici”. Plus loin, Abdallah Zekri, recteur de la mosquée, trépigne en attendant Bruno Retailleau et dénonce un “double standard”. “On attendait un dialogue avec les fidèles musulmans, une parole rassurante, avance Abdallah Zekri. Après l’assassinat dans une école une heure trente ils étaient là, après la tentative d’incendie de la synagogue à la Grande Motte tout le monde est descendu en avion et, là, malheureusement, après un crime odieux [celui de Fayed, NDLR] personne ne s’est déplacé.”
“D’énormes risques face à des gens très très dangereux”
Face à la presse, vers 18h30, le ministre, entouré des effectifs policiers du quartier, a tenu à dire “chapeau aux policiers, aux hommes de la BAC qui opèrent plusieurs fois par jour sur le terrain et qui prennent d’énormes risques face à des gens très très dangereux”. Le ministre a également fait état du renforcement policier, “des CRS quand il le faut”. Des forces qui devraient revenir, selon lui, “de manière régulière”. “Il y a eu sept jours du 1er janvier à la mi-mai 2024 de renforts CRS. Sur la même période cette année, il y en a eu 82”, a-t-il insisté.