À moins d’un an des élections municipales, le paysage politique clermontais s’anime. Un collectif baptisé “Clermont on en parle” entend proposer “un projet municipal alternatif”. Affichant son union, le groupe veut placer les préoccupations des habitants au cœur du débat.
Les prochaines élections municipales semblent encore lointaines mais, avant ces échéances prévues en mars 2026, le mundillo politique du Clermontais se met déjà en ordre de marche. Dans cette optique, après l’annonce anticipée de la candidature de Laurent Dô, (Midi Libre du 20 novembre 2024), un collectif de Clermontais s’est constitué pour faire entendre sa propre voix. Sous la bannière “Clermont on en parle”, ces six personnalités, anciens élus, élues actuelles et acteurs économiques, seront probablement colistières, dans quelques mois, sous un nom qui reste à définir. Constitué d”Henri Sobella, Claude Blaho Poncé, Michel Capron, Odile Thiers, Pierre gros et Claudine Soulairac, ce groupe présente un éventail de tendances politiques qui s’étend du communiste Michel Capron à la souverainiste Odile Thiers, en passant par Claude Blaho Poncé (PRG) ou Henri Sobella (Majorité départementale). Loin d’un mariage de la carpe et du lapin, “Clermont on en parle” affiche pourtant une union sans faille, “nous sommes d’accord sur 90 % des sujets”, plaide d’ailleurs Pierre Gros, vigneron installé à Faïence. “Cette liste (paritaire) s’est construite sur la base d’affinités, surtout sur la base d’un constat global”, présente Henri Sobella, ancien élu Clermontais (de 1993 à 2014), qui affiche notamment la volonté du collectif de resserrer les liens avec la Com Com du Clermontais, mais aussi avec le Département.
De vives critiques
Au travers de leur “constat”, quelles sont donc les préoccupations qui rassemblent ces voix ? Le collectif exprime des critiques quant aux orientations budgétaires actuelles, évoquant un endettement jugé préoccupant et des projets d’envergures qu’il estime parfois excessifs. L’aménagement urbain suscite également des interrogations, les membres craignent qu’il favorise la désertification du centre-ville.
La campagne est lancée
“L’idée de ce collectif c’est déjà de vraiment aller à la rencontrer des Clermontais. Nous sommes prêts pour constituer une liste mais nous avons surtout envie de connaître et de comprendre les difficultés que connaissent les habitants, nous sommes une ville prioritaire. Même si le contexte économique est difficile pour tout le monde, la désertification du centre-ville est patente”, juge Claude Blaho Poncé. “Notre projet est davantage qu’une ébauche. Nous allons alimenter ce travail par le vécu et le souhait des Clermontais. Et ce sera certainement un projet plus clair moins dispendieux que celui de la majorité aujourd’hui”, cingle Pierre Gros, membre d’un collectif qui entend remettre l’humain au cœur du projet… mais ne ménage pas ses coups. La politique est un sport de combat, formulait un certain Gaspard Gantzer. En attendant, à Clermont, même si toutes les listes ne se sont pas encore officiellement dévoilées, la campagne semble déjà bel et bien lancée…