Après des années à vanter les mérites de l’apprentissage, le gouvernement opère un virage brutal. Dans son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026, Bercy entame une politique de rigueur concernant les jeunes apprentis, déjà fragilisés par la précarité de leur emploi en formation.
Pour commencer, l’exécutif souhaite supprimer totalement les exonérations de cotisations sociales salariales pour les contrats signés à partir du 1er janvier 2026. L’annonce a fait des remous. Si la mesure a été rejetée en commission par les parlementaires, son sort dépendra des débats à venir lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale à partir de ce mardi 4 novembre.
Jusqu’à présent, les apprentis bénéficiaient d’une exonération partielle, déjà réduite de 79 % à 50 % du Smic dans une première réforme en début d’année. Désormais, ils cotiseront « comme tout salarié », selon la formule du ministère de l’Économie, qui y voit une question d’« équité ». « Déjà qu’ils sont à moitié exploités, comment parler d’équité quand ils gagnent à peine 600 euros ? » s’indigne Bastien Bonnargent, coordinateur du mouvement Jeunes communistes.
Fin des exonérations sociales : la double peine
Concrètement, cette suppression…


