Il n’y a pas qu’en matière de tarifs douaniers que les décisions erratiques du président américain placent l’économie mondiale au bord du gouffre. Sa volonté affichée de délester le secteur bancaire des derniers garde-fous dont ce dernier avait été doté à la suite de la crise financière des subprimes, en 2008, jette elle aussi une ombre sur la stabilité économique. « Le risque est qu’on entre dans une nouvelle crise financière, extrêmement coûteuse pour les finances publiques, puisqu’elle devra être gérée par les États et les banques centrales, et dont l’addition reposera ensuite sur le contribuable », prévient Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste à Paris-I Panthéon-Sorbonne et conseillère à l’Institut Veblen.
Pourquoi cette crainte ? Mi-mai, le Financial Times a indiqué que les autorités américaines se préparaient, comme attendu, à annoncer « l’une des plus importantes réductions des exigences en matière de capital des banques depuis plus d’une décennie ». Autrement dit, les plus…