La justice leur a donné raison. Ce vendredi 4 juillet, en début d’après-midi, le Conseil des prud’hommes d’Annonay (Ardèche) a reconnu le préjudice d’anxiété pour 152 ex-employés de Tetra Médical suite à leur contamination à l’oxyde d’éthylène, un gaz cancérogène.
Le tribunal a estimé que « les salariés ont été exposés à un risque élevé de développer une pathologie grave », précise François Laforgue, avocat de la plupart des victimes, interrogé par France Bleu.
La faute de l’employeur pour manquement à son obligation de santé et de sécurité pour avoir insuffisamment protégé les anciens ouvriers, dont une majorité des femmes, contre ce matériau toxique, a également été retenue. À l’époque, certaines travaillaient avec une simple blouse, sans masque, ni gants de protection.
« C’est une grande victoire, souligne Guy Rousset, de l’Union locale CGT d’Annonay qui suit l’affaire depuis le début. Les ex-salariés ont l’impression qu’ils sont enfin considérés comme des victimes, ce qui est essentiel. »
« Il faut espérer qu’il y ait encore des fonds dans la liquidation »
La société de fabrication de compresses stériles et de kits chirurgicaux, liquidée depuis 2022, a aussi été condamnée à verser de 800 à 20 000 euros d’indemnités aux anciens salariés en fonction de leur ancienneté dans l’entreprise. 20 000 euros chacun avaient pourtant été demandés par leurs avocats.
« On est déçu sur ce point, constate Raphaël Foïs, secrétaire de l’Union Locale CGT. Il n’y a aucune preuve médicale qui dit que trois ans d’exposition à ce gaz sont moins graves que cinq ou dix ans ! » Pour le cégétiste, la question du paiement de ces sommes reste