Ce mardi 27 mai, les députés votaient les deux propositions de loi sur la fin de vie. Deux textes étaient présentés : une proposition de loi d’Annie Vidal (Renaissance) sur l’accompagnement et les soins palliatifs, approuvée à l’unanimité, et une autre créant un “droit à l’aide à mourir” d’Olivier Farloni (MoDem).
L’Assemblée nationale a approuvé en première lecture mardi 27 mai la création d’un “droit à l’aide à mourir”, permettant à cette réforme sociétale majeure, en gestation depuis plusieurs années, de franchir une étape décisive.
305 députés contre 199 ont approuvé la réforme, mise en chantier en 2022 par le président Emmanuel Macron, et dont la ministre de la Santé Catherine Vautrin espère qu’elle puisse être entérinée avant la présidentielle de 2027. Les députés avaient auparavant approuvé un texte sur les soins palliatifs, cette fois-ci à l’unanimité.
“Une étape importante”, salue Macron
Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a salué “une étape importante”. “Dans le respect des sensibilités, des doutes et espoirs, le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu”, ajoute le Président.
Le vote par l’Assemblée nationale des textes sur le développement des soins palliatifs et l’aide à mourir est une étape importante.
Dans le respect des sensibilités, des doutes et espoirs, le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu.
Avec dignité et humanité.
– Emmanuel Macron (@emmanuelmacron) 27 mai 2025
Si la première proposition de loi a été approuvée à l’unanimité, le vote de la seconde était plus incertain, même si la ministre de la Santé Catherine Vautrin “s’attendait à ce qu’elle soit adoptée”, selon son entourage. La seconde proposition de loi définit les critères qui permettent d'”autoriser et accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale”.
Parmi les critères, l’individu doit être âgé d’au moins 18 ans, être français ou résider de manière stable en France et être atteint “d’une affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”. Il doit également avoir une “souffrance psychologique constante liée à cette affection” et “être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée”.