La proposition de loi Garot est de retour et ils comptent bien lui jouer un mauvais tour. « Ils », ce sont les médecins libéraux, quasi unanimement hostiles au texte transpartisan porté par le député socialiste visant à lutter contre les déserts médicaux. En cause, principalement : son article 1, un temps supprimé en commission avant d’être réintégré le 3 avril dernier en séance publique, qui précise vouloir « flécher l’installation des médecins – généralistes et spécialistes – vers les zones où l’offre de soins est insuffisante ». Soit, selon son zonage, 87 % du territoire. Les débats doivent se poursuivre dès ce mardi à l’Assemblée nationale.
Problème : cette proposition est synonyme d’hérésie pour les organisations représentatives du secteur, qui s’accrochent mordicus au sacro-saint principe de « liberté d’installation » – pourtant bien peu éraflé par cette tentative de régulation. « C’est inentendable, nous ne sommes pas des pions sur un échiquier », se désole Sophie Bauer, présidente du Syndicat des médecins libéraux (SML). « La solution, c’est l’incitation, en créant les conditions d’un exercice serein en zone sous-dotée », abonde Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des médecins de France.
« Beaucoup de…