Les coups de rabot sur la Sécurité sociale se précisent. Alors que la macronie annoncera début juillet ses premières pistes d’économies budgétaires pour 2026, les malades chroniques ont déjà du souci à se faire. Lundi, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a ciblé sur la chaîne LCP, les personnes en affection de longue durée (ALD) : « Est-ce que c’est un gros mot de dire que par moments il faudra réévaluer l’affection longue durée, quand par exemple un patient est considéré en rémission complète ? » Le ministre de la Santé s’est même aventuré sur des exemples plus précis : « Est-ce que quand vous êtes diabétique de type 1 ou 2, que vous avez une voiture, est-ce que vous pouvez l’utiliser quand vous allez à votre rendez-vous médical ? »
Serrage de vis
Ce n’est pas la première fois que les malades au long cours sont menacés d’un serrage de vis sur leurs remboursements. Cette prise en charge, à presque 100 % par l’Assurance Maladie des personnes diabétiques, en soins pour des cancers ou encore des maladies psychiatriques, était déjà dans le viseur du gouvernement en 2024.
La même année, alors que le nombre de personnes en ALD a doublé en 20 ans, pour atteindre 13,8 millions de personnes en 2022, soit 20 % de la population et 66,1 % des dépenses totales remboursées par l’assurance maladie, un rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) proposait de plus faire payer ces patients ayant des soins déjà très coûteux. De quoi voir exploser de futurs restes à charge.
Pour Jean-François Thébaut, vice-président de la Fédération française des diabétiques : « Ce sont des déclarations politiques qui mélangent plein de choses. On sait que le système (la Sécurité sociale) n’est pas sans fond mais il faut trouver des solutions qui ne pénalisent pas les plus fragiles. »
Avant de partir, une dernière chose…
Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :
nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.
L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.Je veux en savoir plus