Le Député
Advertisement
ADVERTISEMENT
  • Home
  • Politique
  • Géopolitique
  • Économie
  • Société
No Result
View All Result
Le Député
  • Home
  • Politique
  • Géopolitique
  • Économie
  • Société
No Result
View All Result
Le Député
No Result
View All Result
Home Économie

Semaine « rouge » à SNCF : pourquoi les cheminots commencent une grève ce lundi 5 mai ?

by
1 month ago
in Économie
0 0
A A
0
Semaine « rouge » à SNCF : pourquoi les cheminots commencent une grève ce lundi 5 mai ?
0
VIEWS
Share on FacebookShare on Twitter


Les cheminots roulants voient rouge. À l’appel de la CGT, les conducteurs et agents du service commercial trains (ASCT, soit les contrôleurs) sont appelés à faire grève, à compter de ce lundi 5 mai. « À l’heure actuelle, la direction entend faire l’impasse pour les négociations annuelles obligatoires (NAO) en 2025, renvoyant l’échéance en janvier 2026. Ce n’est pas tolérable », assure Cédric Robert, secrétaire fédéral de la CGT cheminots.

Son syndicat envisage même une « semaine noire » en Île-de-France. La SNCF a déjà annoncé des perturbations sur les lignes RER et Transilien qu’elle opère, dès lundi. De son côté, SUD rail entend construire un mouvement avec une montée progressive sur la semaine : agents des dépôts le 6 mai et les conducteurs le lendemain. Puis les contrôleurs sont invités à débrayer du 9 au 11 mai. Au-delà des tâches de contrôle des billets, les ASCT, au nombre de 8 000, sont indispensables pour la sécurité des voyages. Leur présence est notamment obligatoire à bord des TGV.

« Nous sommes loin d’une semaine noire, il n’y aura pas de semaine à l’arrêt, mais une semaine aussi normale que possible », a rétorqué à l’AFP, dimanche, le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, concernant le trafic TGV. A contrario, Fabien Villedieu (SUD rail) prévient que de « très fortes perturbations » sont à prévoir à partir de mercredi, l’influent Collectif national ASCT (CNA) ayant prévu de se joindre au mouvement en fin de semaine.

Les nouveaux logiciels ciblés par les cheminots roulants

Cette mobilisation sociale cheminote s’appuie sur deux revendications principales. D’abord, la CGT et SUD rail dénoncent les conséquences de l’instauration des logiciels Score et Hastus, courant 2024, qui pousse la flexibilité des emplois du temps des personnels roulants à l’extrême. « Avant, nous avions une visibilité d’un an sur nos roulements. Avec ces logiciels, ce délai est ramené à trois mois, insiste Fabien Villedieu. Plus encore, il est très fréquent que nos services soient modifiés 24 heures à l’avance. »

Pas en reste, Cédric Robert assure que « les effectifs de la SNCF étant à flux tendu, cette flexibilité est imposée pour combler le manque de cheminots ». Et le cégétiste d’ajouter : « Les conducteurs et contrôleurs sont soumis au bon vouloir de l’offre de trains, avec des conséquences concrètes pour la vie privée des collègues pour s’occuper des enfants ou anticiper des rendez-vous médicaux. »

Une difficulté qui s’ajoute aux fortes contraintes déjà exigées par ces métiers. Ainsi, à cause du « découchage », un ASCT passe environ cinq années hors de chez lui en trente-cinq ans de carrière, sans compter le travail de nuit. Pour répondre à cette colère, Jean-Pierre Farandou a adressé un courrier aux agents de la SNCF Voyageurs, que l’Humanité a pu consulter. Le PDG de la SNCF dit « comprendre parfaitement le sens et la légitimité des revendications » et avance que « des engagements concrets seront mis en œuvre dès le mois de mai 2025 par SNCF Voyageurs », laquelle se chargera « d’identifier les axes qui devront être approfondis au cours d’un audit externe indépendant ». « La direction reconnaît des difficultés dans l’organisation du travail mais ne propose qu’un audit pour défricher le terrain », résume Cédric Robert, qui souligne que ce dialogue est rendu possible « par l’instauration d’un rapport de force ».

La CGT porte un projet de refonte des primes

Second axe de revendication, la rémunération des cheminots. SUD rail réclame une hausse minimale de 100 euros des primes de traction des conducteurs et des primes de travail des ASCT. De son côté, la CGT porte depuis 2022 un projet de refonte de ces primes tenant compte des évolutions de ces métiers, avec à la clé des hausses pouvant atteindre 175 euros.

En l’état, ces primes représentent autour de 25 % de la rémunération des cheminots roulants. « Les précédentes NAO ont garanti une augmentation moyenne des salaires de 2,2 % en 2025, supérieure à l’inflation, rétorque par courrier Jean-Pierre Farandou. Depuis 2022, alors que l’inflation a progressé de 14,1 %, la rémunération moyenne aura ainsi progressé de 19,6 %. »

Pas de quoi convaincre Cédric Robert. « Je pense qu’un jour, la direction annoncera que les cheminots ont été augmentés de 50 %. Et tout le monde avalera cet élément de langage. La vérité est que ces chiffres sont invérifiables, puisqu’ils prennent en compte l’ensemble des évolutions, et notamment l’ancienneté. Les augmentations de salaire brut, cotisable pour la retraite, se font attendre », rétorque le cégétiste. Selon son syndicat, deux tables rondes sont programmées les 4 (pour les conducteurs) et 11 juin (pour les contrôleurs). « Des réunions qui n’étaient pas dans le paysage social il y a de cela quinze jours », se félicite le cégétiste.

Au sujet des compléments de rémunération, la CGT cheminots propose une prime calculée en trois temps : un socle de base « garantissant la rémunération en cas d’arrêt maladie, d’inaptitude ou de baisse du plan de transports » ; le versement d’une prime technicité en fonction du matériel roulant ; ainsi que l’instauration d’une prime production « variable en fonction de l’amplitude de travail et du travail de nuit ». En 2022, une pétition appuyant ce projet de refonte avait récolté les signatures de près de 50 % des effectifs de conduite et des contrôleurs de la SNCF.

Le financement du rail par les profits de la SNCF Voyageurs

Pourtant, la direction de la SNCF semble inflexible. « Il y a bien eu partage de la valeur par les augmentations substantielles de la rémunération depuis quatre ans pour tous les cheminots », maintient le PDG du groupe ferroviaire. Mais, rappelle Fabien Villedieu, « la SNCF a réalisé 1,6 milliard d’euros de bénéfice en 2024, plus de 5 milliards cumulés depuis la crise Covid. Quand ses concurrents européens perdent 1,8 milliard l’an passé, comme la Deutsche Bahn, ou 208 millions pour l’italien FS ». « Les syndicats sont dans leur rôle de réclamer un meilleur partage de la valeur créée par les cheminots », poursuit le responsable de SUD rail.

Pourtant, au nom de l’ouverture à la concurrence, Jean-Pierre Farandou prévient des conséquences de cette grève. « Que vont penser les autorités organisatrices de la mobilité (AOM), au moment où s’accélère l’ouverture à la concurrence des TER ? » écrit aux cheminots le PDG de la SNCF. C’est oublié que la régénération du réseau ferré repose sur les bénéfices de la société anonyme SNCF Voyageurs, qui alimente chaque année un fonds de concours palliant le désengagement de l’État. En 2024, 1,71 milliard d’euros ont ainsi été versés par la SNCF pour le réseau, là où ses concurrents en sont dispensés. Un effort en grande partie rendu possible par une pressurisation des effectifs et une flexibilisation du travail des cheminots. Les causes de cette grève…

Aux côtés de celles et ceux qui luttent !

L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.

En exposant la violence patronale.

En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.

En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.

Vous connaissez d’autres médias qui font ça ? Soutenez-nous !Je veux en savoir plus.



Source link

Tags: CheminotscommencentgrèveLeslundimaiPourquoiRougesemaineSNCFune
Previous Post

Rodéo urbain, refus d’obtempérer… Ce que l’on sait du tir policier qui a fait un blessé à Drancy

Next Post

Lutte contre les déserts médicaux : les médecins libéraux prêts à tout pour défendre leurs privilèges

Next Post
Lutte contre les déserts médicaux : les médecins libéraux prêts à tout pour défendre leurs privilèges

Lutte contre les déserts médicaux : les médecins libéraux prêts à tout pour défendre leurs privilèges

June 2025
M T W T F S S
 1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
30  
« May    
Le Député

Suivez l'actualité sur Le Député. Restez informé quotidiennement des mises à jour politiques sur la France et dans le monde, ainsi que de l'économie, de la société et d'autres mises à jour.

CATÉGORIES

  • Économie
  • Géopolitique
  • News
  • Opinion
  • Politique
  • Société
No Result
View All Result

DERNIÈRES MISES À JOUR

  • Le triangle d’insécurité du Sahel
  • Les prix du pétrole soutiennent des sommets d’un mois sur les craintes de la participation américaine dans la guerre d’Israël-Iran
  • Nouveau revers devant la justice pour le maire de Vias : sa protection fonctionnelle dans l’affaire du promenoir annulée par le tribunal administratif
  • About us
  • Terms and Conditions
  • Privacy Statement (US)
  • Cookie Policy
  • Privacy Statement
  • Privacy Policy
  • Imprint
  • Disclaimer

Droits d'auteur © 2023 Le Député.
Le Député n'est pas responsable du contenu des sites externes.

No Result
View All Result
  • Home
  • Politique
  • Géopolitique
  • Économie
  • Société

Droits d'auteur © 2023 Le Député.
Le Député n'est pas responsable du contenu des sites externes.

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
Manage Cookie Consent
We use technologies like cookies to store and/or access device information. We do this to improve browsing experience and to show (non-) personalized ads. Consenting to these technologies will allow us to process data such as browsing behavior or unique IDs on this site. Not consenting or withdrawing consent, may adversely affect certain features and functions.
Functional Always active
The technical storage or access is strictly necessary for the legitimate purpose of enabling the use of a specific service explicitly requested by the subscriber or user, or for the sole purpose of carrying out the transmission of a communication over an electronic communications network.
Preferences
The technical storage or access is necessary for the legitimate purpose of storing preferences that are not requested by the subscriber or user.
Statistics
The technical storage or access that is used exclusively for statistical purposes. The technical storage or access that is used exclusively for anonymous statistical purposes. Without a subpoena, voluntary compliance on the part of your Internet Service Provider, or additional records from a third party, information stored or retrieved for this purpose alone cannot usually be used to identify you.
Marketing
The technical storage or access is required to create user profiles to send advertising, or to track the user on a website or across several websites for similar marketing purposes.
Manage options Manage services Manage {vendor_count} vendors Read more about these purposes
View preferences
{title} {title} {title}