À la lecture du témoignage d’Hélène Perlant, dans l’édition de Paris-Match du 22 avril dernier, Paul Mirat a ressenti « un immense soulagement » « Je ne sais pas comment la remercier », souffle cet homme de 69 ans, à propos de la fille du Premier ministre François Bayrou. Cette dernière accuse un religieux, l’abbé Lartiguet, de l’avoir rouée de coups lors d’un camp d’été organisé par la congrégation de Bétharram.
Au collège où il enseignait, l’établissement privé Saint Joseph, à Nay (Pyrénées-Atlantiques), ce même Lartiguet avait fait de Paul Mirat son bouc émissaire. Gifles quotidiennes, tabassages en règle : le religieux, décrit comme une « armoire à glace », décochait ses coups « sans explications, juste pour le plaisir », accuse le septuagénaire. Lundi 5 mai, « pour alléger (s) on fardeau », Paul Mirat a déposé un signalement à la gendarmerie de Nay.
Un quotidien fait de violences systémiques
Suspecté d’avoir menti sur la connaissance qu’il avait des violences et des agressions sexuelles perpétrées à Notre-Dame de Bétharram, François Bayrou sera interrogé mercredi 14 mai, à 17 heures, par la commission d’enquête parlementaire qui a lancé ses travaux il y a deux mois. Savait-il ce qui se passait à Saint-Joseph Nay, distant de Bétharram d’une dizaine de kilomètres seulement, dont les élèves partageaient souvent les…