Changement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution plastique… L’océan subit la pression des activités humaines. Pour sortir de ce rapport destructeur, Marine Calmet, juriste et présidente de l’association Wild Legal, défend un modèle juridique basé sur des droits accordés à la nature, dans un livre qu’elle cosigne avec l’océanographe François Sarano1.
Dans votre livre, vous partez de l’exemple de l’étoile de mer. En quoi est-elle symbolique de la question des droits de l’océan ?
L’étoile de mer, c’est l’impensée : on la ramasse, on la remonte dans les filets, et comme elle ne se commercialise pas, on la rejette morte à la mer. Par la capture, elle devient la propriété du pêcheur. Le droit actuel invisibilise les êtres vivants non humains, lorsque ces derniers n’ont pas d’usage pour nous, en particulier lorsqu’ils ne se commercialisent pas. Quelques espèces protégées ont un statut de protection à part, mais elles…