Le député picard François Ruffin, qui souhaite le lancement d’un nouveau mouvement politique à gauche avant la présidentielle de 2027, s’est rendu à Valdegour et au Prolé de Nîmes, ce jeudi 3 juillet, aux côtés de l’élu nîmois Vincent Bouget, candidat aux municipales pour Nîmes en commun.
Le bar du Prolé était plein à craquer et la rue Jean-Reboul bien remplie devant l’estaminet nîmois ce jeudi 3 juillet, en début de soirée, pour la venue du député picard François Ruffin qui souhaite un renouveau à gauche avant la présidentielle de 2027. Les militants ont tenu à entendre cette figure nationale de la politique qui venait de se rendre au quartier de Valdegour, aux côtés de Vincent Bouget, après une matinée passée à Vergèze en soutien aux salariés de la Verrerie.
L’élu nîmois et candidat de la gauche unie aux municipales a tenu à rencontrer, avec le parlementaire, les habitants et notamment des témoins directs de la dernière fusillade en date dans le quartier, à la place Avogadro, qui a blessé gravement plusieurs adolescents.
“Je veux une protection sur la vie”
“Je veux une France qui protège ses industries, le logement, une protection sur la vie” a lancé le député avant d’avoir une pensée pour les victimes de la fusillade : “La peur s’est exprimée lors de cette rencontre. Si c’était arrivé en centre-ville, on n’aurait pas accepté ça. C’est un devoir de la gauche d’affronter cette question”.
François Ruffin a notamment proposé “la politique du dérouillage” en référence aux dérouilleurs du sociologue Azouz Begag, ceux qui sont sortis des quartiers prioritaires avec à la clé la réussite professionnelle. Il a évoqué le fait de couper ces jeunes, un temps, de leur lieu ordinaire, encouragé une politique de vacances pour donner de l’activité à la jeunesse. Et il a déploré la suppression des emplois d’adultes relais “ce qui met de la précarité ceux qui luttent contre elle”.
François Ruffin n’a pas manqué l’occasion de viser le monde de la finance, la politique macroniste en sa faveur et il a parlé, pour les échéances électorales, de sa volonté de gagner la bataille du récit, de donner espoir aux citoyens, avant de ponctuer son intervention par : “Et à la fin, ce sont les gentils qui gagneront !”
Une perche tendue par Vincent Bouget lors de son discours, décrivant la gauche unie le camp des “gentils”. Le candidat de Nîmes en commun a tenu à rappeler sa démarche tournée vers la population : “On va se taire et permettre aux gens de parler. Écouter, ça crée de la considération pour ceux qui parlent.” Vincent Bouget a évoqué aussi “les valeurs humanistes” du collectif constitué pour les municipales et celles “de solidarité”. “On ne va pas tout bien faire mais on va essayer !”, a-t-il lancé, en forme de clin d’oeil, à l’assistance.