Katmandou, Népal, 07 mai (IPS) – Un rapport révolutionnaire de l’ONU publié en 1982 a jeté le terrain légal pour définir les droits inaliénables des peuples autochtones.
Le document, écrit par José Martínez Cobo, un Rapporteur spécial des Nations Unies, a analysé les modèles de discrimination complexes auxquels sont confrontés les peuples autochtones.
Si la communauté internationale concerne sérieusement la protection et la sauvegarde de leurs droits, il est indispensable de revenir à l’une des questions centrales soulevées dans ce rapport: l’identité des autochtones a toujours été intrinsèquement interconnectée à leurs terres.
Ce locataire, désormais un concept juridique mainstre conçu dans la jurisprudence internationale des droits de l’homme, est à quelques exceptions près, n’ayant pas approuvé.
Le non-respect et la violation des droits des peuples autochtones dans leurs propres terres avaient conduit à la priorité, à l’aliénation et à d’innombrables souffrances.
La relation des peuples autochtones avec leurs terres avec toutes les mesures devait être appliquée pour la protéger, sont les fondements de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP), adoptés par l’Assemblée générale le 13 septembre 2007.
Le maintien des principes de la déclaration et la garantie de sa mise en œuvre demeure l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les peuples autochtones du monde entier. C’était aussi le thème du forum permanent des Nations Unies de cette année sur les questions autochtones, (UNPFII) le rassemblement les plus important sanctionné des peuples autochtones.
Lors de sa 24e session, organisée au siège des Nations Unies à New York du 21 avril au 2 mai 2025, les discussions ont été axées sur la façon dont le partage de puissance devrait sous-tendre les quêtes de mise en œuvre de l’UNDRIP.
Parce que, essentiellement et ne l’oublions pas, l’UNDRIP, consiste à reconnaître le pouvoir des peuples autochtones. Assurer que les droits des peuples autochtones sur leurs terres sont primordiaux si nous voulons vraiment assurer une forme de gouvernance inclusive qui les respecte.
Les discussions sur des formes de gouvernance plus inclusives pour les peuples autochtones devraient céder aux sites pour qu’ils aient un dicton beaucoup plus fort sur leurs propres affaires. Après de nombreuses années de plaidoyer et de batailles juridiques, il y a eu quelques victoires.
La Nouvelle-Zélande, avant l’augmentation du pouvoir de son gouvernement conservateur actuel, et le Canada a fait des progrès majeurs pour respecter et maintenir les droits souveraines de leurs peuples autochtones.
Il y a également eu des progrès également sur d’autres fronts, plus localement.
Une recherche présentée lors de la session du Forum de l’année dernière a montré quelques pratiques encourageantes. Par exemple, le Parlement de Sami en Norvège, le concept d’autonomies autochtones à Mexico et certaines traditions des peuples de Tharu et de Newar du Népal, offrent quelques modèles d’autonomie.
Mais, dans l’ensemble, l’image est sombre.
Malgré le cadre juridique qui a été établi et malgré de nombreuses déclarations, le droit à l’autodétermination des peuples autochtones, primordial de leur quête vers la prise de décision autonome, est contesté et repoussé.
Et le seul moyen d’assurer sa réalisation est lorsque les États accepteront qu’en cas de gouvernance, chaque fois que les droits des peuples autochtones sont implicites, il devrait être partagé.
Pour être clair, ce processus ne doit pas être considéré comme une dévolution du pouvoir. Il devrait plutôt être compris comme une remise en état légitime du pouvoir. L’UNPFII qui vient de conclure a tenté de souligner ce concept.
L’une des conclusions de la session de cette année a souligné qu ‘«il y a eu une reconnaissance croissante de la nécessité de mécanismes formels de l’ONU qui garantissent une participation significative des peuples autochtones à la gouvernance mondiale».
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a reconnu, dans ses remarques d’ouverture au Forum, les violations et les abus rencontrés par des peuples autochtones.
«Les difficultés auxquelles sont confrontés les peuples autochtones du monde entier sont un affront à la dignité et à la justice. Et une source de tristesse profonde pour moi personnellement».
Les défis intimidants posés par le réchauffement du climat et l’impératif de passer à une économie nette zéro vont contester davantage la conformité de l’UNDRIP.
À la 24e session, un objectif central était le rôle des peuples autochtones dans le contexte de l’extraction de minéraux critiques qui sont indispensables pour assurer une transition juste.
À cet égard, une étude majeure, soumise par Hindou Oumarou Ibrahim et Hannah McGlad, deux membres du Forum, a souligné qu’il n’y a pas de quête de minéraux critiques ni de transition à moins que des peuples autochtones ne soient mis à l’avant ce changement d’époque.
L’une des questions clés est de penser comment les gouvernements, déjà pressés par les impératifs géopolitiques et, dans de nombreux cas, ne sont déjà pas conformes à l’UNDRIP, peuvent vraiment impliquer, engager et consulter les peuples autochtones.
Le principe du consentement gratuit, antérieur et éclairé (FPIC), un pilier fondamental de l’UNDRIP, n’est normalement que le service des lèvres payé. Mais sans respecter le FPIC, il n’y aura pas de «transition juste».
À cet égard, les plus performants dans le maintien de ce droit sont souvent des banques multilatérales et bilatérales. Certaines questions difficiles doivent être résolues.
Que pourrait-il être fait pour garantir que les peuples autochtones sont au centre de la prise de décision chaque fois que leur vie et leurs terres sont concernées?
Comment passer d’un paysage juridique dans lequel les quelques exceptions positives deviennent la norme? Comment les peuples autochtones peuvent-ils mieux canaliser leurs griefs et proposer leurs propres solutions?
L’UNPFII reste la seule plate-forme majeure que les peuples autochtones peuvent tirer parti. Pourtant, quelle que soit sa pertinence, nous avons toujours affaire à un outil motivé par un symbolisme qui ne contient aucune puissance de liaison.
Certes, nous ne pouvons pas oublier l’existence du mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones et le rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones.
Si le premier peut offrir des informations précieuses, la seconde, comme toutes les procédures spéciales au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, manque de dents et de pouvoirs exécutoires.
Depuis plusieurs années, l’une des principales demandes de l’UNPFII a été la nomination d’un représentant spécial ou d’un conseiller sur des questions autochtones au Secrétaire général. Pourtant, même si cette demande devait être satisfaite, un tel nouveau rôle ne conduirait pas à un impact substantiel.
Même dans le processus de la CCNUCC, les problèmes autochtones ont du mal à attirer l’attention. Le plan de travail BAKU récemment approuvé pourrait être considéré comme un document inutile et le document existant
La plate-forme locale des communautés locales et des peuples autochtones (LCIPP) de la CCNUCC est non seulement conçue pour diluer la voix des peuples autochtones, mais il est rendu inefficace par but.
Plus prometteur, c’est le débat à venir pour créer une voix autochtone, ce que l’on appelle l’article 8 (j), dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, mais les négociations seront controversées.
Le véritable nœud est de savoir comment engager les nombreux gouvernements qui, même maintenant, ne reconnaissent pas l’identité unique des peuples autochtones. Mais voici encore beaucoup que le système des Nations Unies pourrait faire seul.
Ce fut un point de discussion majeur à l’UNPFII car les agences et programmes des Nations Unies doivent faire un bien meilleur travail pour impliquer et engager des peuples autochtones au-delà du tokenisme.
Le processus de restructuration probable que l’ONU pourrait être obligé d’entreprendre à la suite des réductions de l’aide officielle de la nouvelle administration américaine devrait simplifier sa gouvernance. Mais une telle refonte devrait conduire à imaginer de nouveaux espaces qui, au minimum, permettraient aux peuples autochtones de faire entendre leur voix.
L’appel à une «deuxième conférence mondiale sur les peuples autochtones» pour commémorer le vingtième anniversaire de l’UNDRIP en septembre 2027, offre une opportunité importante pour les peuples autochtones.
Mais le travail de plaidoyer nécessaire pour organiser un tel événement historique ne serait justifié que si l’accent en 2027 serait sur des mesures pour renvoyer la prise de décision aux peuples autochtones. Essentiellement, toute nouvelle conférence mondiale sur les peuples autochtones devrait être centrée sur de nouvelles formes de gouvernance et de partage de pouvoir.
Ce sont les deux concepts clés mais gênants qui doivent être analysés et discutés et finalement intériorisés avec l’objectif primordial de redonner enfin les peuples autochtones ce qui est dû.
Simone Galimberti écrit sur les ODD, l’élaboration des politiques centrées sur les jeunes et les Nations Unies plus fortes et meilleures.
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