Ils apportent au domicile des sufferers des appareillages vitaux de respiration, de gaz médicaux, de masques chirurgicaux. L’emploi d’un millier de ces salariés, soit la moitié des effectifs œuvrant dans la branche « santé à domicile » du groupe Air liquide, est aujourd’hui menacé. Face à ce projet de « plan social », évoqué début juillet par la route du groupe et encore en négociation, une intersyndicale a appelé au débrayage dans toute la France, ce 6 novembre, ainsi qu’à un rassemblement sur le website de Salouël (Somme) à côté d’Amiens, dont la fermeture est programmée pour mars prochain.
Les membres de cette intersyndicale composée de la CFE-CGC, de la CGT, de la CFTC, de la CFDT et de Seci-Unsa exigent des situations de travail « réalistes » pour les salariés maintenus et des mesures d’accompagnement « dignes » pour les salariés licenciés.
1 000 suppressions de poste, 47 % des effectifs
Ils sont vent debout face aux arguments de l’entreprise qui évoque, parallèlement à ces 1 000 suppressions de postes, soit 47 % des effectifs du secteur, la création de nouveaux emplois dans d’autres régions, ce qui aboutirait à terme au licenciement web de 430 salariés, dès janvier 2024. Le groupe justifie cette restructuration par des raisons économiques, qui seraient imposées par l’évolution du modèle de prise en cost à domicile et seraient liées à l’inflation, à la baisse des tarifs de remboursement et aux coûts imposés par l’utilization des nouvelles applied sciences.
Quid des salariés qui ne peuvent pas se déplacer dans des régions éloignées où ces nouveaux postes seraient créés ? Quid des situations de travail des équipes censées réaliser les mêmes missions en effectifs réduits ? Quid de la qualité du service rendu à des sufferers particulièrement vulnérables, interrogent les représentants syndicaux, peu convaincus, en outre, par les arguments de la route, qui met en avant des investissements technologiques prévus dans le cadre d’un plan visant à « optimiser les processus » et à « faciliter le travail au quotidien des équipes dans l’accompagnement des sufferers et la relation avec les professionnels de santé ».
« Un impression énorme sur les sufferers »
« On va chez des sufferers pour installer du matériel médical, une intelligence artificielle ne peut pas faire ce style d’acte », a rétorqué, auprès de l’AFP, Arnold Mbungu, représentant de la part syndicale CFDT Orkyn, une des marques de l’activité.
« L’impression va être énorme sur les sufferers, il faut que la route ait conscience qu’elle sera responsable du désarroi whole de certaines personnes », avait pour sa half affirmé, le 2 octobre, lors d’une précédente mobilisation nationale des salariés, Pascal Fontaine, un délégué syndical CGT, au website « Révolution permanente ».
Les délégués syndicaux avaient par ailleurs évoqué auprès de l’Humanité la très bonne santé économique d’Air liquide, qui aurait en 2022, à la faveur de la guerre en Ukraine, enregistré un chiffre d’affaires de 14 milliards d’euros (en hausse de 31 % sur un an) et un bénéfice web de 1,3 milliard d’euros (en hausse de 5,3 %). Les négociations entre l’intersyndicale et la route devraient se conclure le 28 novembre.