Le président américain Joe Biden rejoindra mardi la ligne de piquetage avec les travailleurs de l’vehicle en grève lors d’un voyage historique dans le Michigan, ce qui le mettra sur une trajectoire de collision avec son possible rival aux élections de 2024, Donald Trump, qui lui rendra visite un jour plus tard.
Émis le : 26/09/2023 – 07:11
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Le démocrate Biden, 80 ans, serait le premier président en exercice à manifester et affirme vouloir faire preuve de solidarité avec les travailleurs qui ont débrayé chez les « trois grands » constructeurs vehicles de Détroit.
Le républicain Trump avait déjà annoncé une visite dans le Michigan mercredi, et leurs voyages en duel ont permis de faire en sorte qu’une grève qui menaçait déjà de perturber l’économie majeure devienne désormais un champ de bataille politique.
Pour Biden, qui lutte contre des résultats de plus en plus sombres dans les sondages et qui peine à faire passer son message sur l’économie aux électeurs, ce voyage est une event en or de séduire les cols bleus.
“Ce sera un voyage historique”, a déclaré lundi la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors d’un level de presse, ajoutant que cela “soulignerait que le président est le président le plus pro-syndical de l’histoire”.
Elle a insisté sur le fait que la visite de Biden à la ligne de piquetage dans le comté de Wayne, dans le Michigan, n’était “absolument pas” influencée par le voyage prévu de Trump dans l’État le lendemain.
« Séance photograph bon marché »
Trump, qui semble prêt pour une revanche avec Biden en novembre de l’année prochaine, a accusé Biden de l’avoir copié en se rendant en première ligne de la grève des travailleurs de l’vehicle.
Biden “a vu que j’allais au Michigan cette semaine (mercredi !), alors les fascistes de la Maison Blanche viennent d’annoncer qu’il s’y rendrait demain”, a déclaré Trump dans un message sur les réseaux sociaux.
Le porte-parole de Trump, Jason Miller, a déclaré que la visite de Biden n’était “rien de plus qu’une séance photograph bon marché”.
Le président Biden a déclaré qu’il serait « solidaire » du syndicat United Auto Employees (UAW) alors qu’il obtiendrait une « juste half » des bénéfices des constructeurs vehicles – Ford, Common Motors et Stellantis.
Mais sa visite comporte également de nombreux risques politiques, automobile il doit trouver un juste équilibre entre soutenir les travailleurs et tenter de mettre fin à une grève qui coûte des milliards de {dollars} à l’économie.
Dans le même temps, il aurait été gênant pour Biden de refuser vendredi l’invitation de l’UAW à venir.
Jean-Pierre, de la Maison Blanche, a éludé une série de questions quant à savoir si Biden prenait parti dans le conflit, affirmant que le président souhaitait un accord « gagnant-gagnant ».
“Ce que nous disons, c’est que nous n’entrerons pas dans ce sujet lorsqu’il s’agira de négociations”, a-t-elle ajouté.
Soutien syndical
Le soutien aux syndicats a été une caractéristique de la présidence de Biden, et le soutien de l’UAW en 2020 l’a aidé à renverser l’État de Trump lors des dernières élections.
Cependant, le démocrate est également la pressure motrice des efforts financés par le gouvernement pour déclencher un changement historique dans l’industrie vehicle vers des véhicules électriques plus respectueux de l’environnement.
Trump a utilisé les plans verts de Biden pour accuser son rival de vendre des emplois américains à la Chine.
“Quand il marche lentement pour faire semblant d’être un ‘piquet’, rappelez-vous qu’il veut vous enlever vos emplois et les donner à la Chine”, a écrit Trump sur son website de médias sociaux Fact Social, dans un message diffusé en grande partie dans les capitales.
Les espoirs de Trump de remporter un second mandat en novembre 2024 reposent en grande partie sur les mêmes votes de cols bleus qu’il a remportés en 2016 dans des États clés comme le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
Il s’exprimera mercredi devant une usine de fabrication de pièces vehicles à Clinton Township, dans le Michigan, a indiqué sa campagne, à environ 65 kilomètres de l’autre côté de Détroit d’où Biden s’exprime.
Les démocrates ont cependant remis en query l’engagement du magnat de l’immobilier multimillionnaire envers les syndicats.
(AFP)