Organisées par l’Affiliation nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) et soutenues par plusieurs organisations représentatives, dont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), des manifestations ont lieu à Paris, Bordeaux, Grenoble, Nancy ou encore Nantes. À Paris, c’est au pied du ministère de la Santé et de la Prévention que les étudiants en pharmacie « feront entendre leur voix en manifestant pour leur avenir ».
« Le mouvement se durcira »
« Cela fait sept ans qu’on attend une réforme du troisième cycle d’études, nécessaire pour l’attractivité de la filière. Parallèlement, ça fait quatre mois qu’on attend l’ouverture des négociations conventionnelles, et on a décidé, étudiants et pharmaciens, de se soutenir », a expliqué à l’AFP Philippe Besset, président de la FSPF, premier syndicat des pharmaciens. « Cela fait sept ans que le gouvernement ne donne pas suite aux revendications pharmaceutiques concernant la R3C (réforme du troisième cylcle N.D.L.R.) » appui l’ANEPF dans un communiqué. Les étudiants veulent en effet voir « avancer » cette réforme qui doit leur apporter des situations d’études plus attractives, avec une amélioration des indemnités de stage, de transports ou d’hébergement dans les déserts médicaux.
Philippe Besset alerte enfin sur le risque de désertification médicale en assurant que « 25 pharmacies » ferment chaque mois depuis le début de l’année et que la France a perdu 4 000 officines de 2007 à 2023. 20 000 pharmacies subsistent aujourd’hui. Sans réaction du gouvernement, « le mouvement se durcira », prévient le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot.